La fin de l’année engendre des bilans, des analyses, des retours en arrière sur les événements de l’année écoulée ; d’un côté les choses qui nous ont procuré des joies, des moments inoubliables et de l’autre, celles qui nous amené déception, tristesse et que l’on veut vite oublier . Je vais donc me plier à cet exercice et faire un retour sur cette année sportive vécue à ma façon !
Grand amateur de sports, de tous les sports devrai-je dire, passionné de compétition qu’elle soit individuelle ou collective, j’ai suivi dans chaque discipline sportive les péripéties de nos champions et de nos équipes avec intérêt, comme d’habitude.
Cette année était particulièrement riche en événements en ce qui concerne les sports collectifs (ma rubrique préférée) avec les championnats d’Europe en basket, volley, les championnats du monde de hand féminin en France sans oublier la Coupe du Monde de rugby qui a fédéré le pays entier ainsi que les qualifications pour l’Euro en foot …
Bref j’ai usé mon fauteuil de télé à supporter nos Bleus dans toutes ces compétitions.
Par un curieux hasard, l’émotion la plus forte, je l’ai vécu dans un salon de Bollaert.Ayant commenté une rencontre des Sang et Or pour Canal+, je n’avais pas le temps matériel de rentrer chez moi au risque de rater le début du match de rugby France-All Blacks ! Impensable !
J’ai donc suivi ce grand moment au milieu des supporters lensois devenus, l’espace d’un instant, rugbymen.
Tous les pronostics donnaient les néo-zélandais archi-favoris et j’avoue très sincèrement que j’étais plutôt d’accord avec cette analyse car j’avais été tellement impressionné par la démonstration de cette équipe quelques mois auparavant à Lyon face à ces mêmes Bleus que je n’imaginais pas un autre scénario !!
Le fait de vivre cet événement de façon collective était assurément très sympa et, au fur et à mesure du match, on a senti naître une mobilisation générale dans le salon qui fait qu’ensuite tout le monde a poussé, plaqué pour finalement gagné ensemble !
Moment unique que seul le sport peut nous offrir !
La magie de Bollaert avait encore frappé !
Le sixième titre décroché avec l’OL et, les festivités qui ont suivi , reste un moment privilégié de la saison, car même si de l’extérieur cela semble facile, se remettre en cause chaque semaine, maintenir un degré de motivation élevé, vouloir toujours la gagne nécessitent des efforts permanents.
Dans le domaine individuel, j’ai beaucoup vibré aux exploits de Laure Manaudou à Melbourne qui a su répondre présente malgré un statut de favorite. Combien de séances d’entraînement, de kilomètres avalés dans le bassin, de stress combattu pour pouvoir être exact au rendez-vous. Un grand bravo à elle !
Dans le rayon des déceptions de cette année viennent naturellement l’élimination en Champion’s League par la Roma et cette finale de Coupe de la Ligue perdue au détriment de Bordeaux.
La défaite face aux Romains fut plus facile à digérer car nous étions complètement passés à travers ce jour-là, par contre l’échec en finale contre les bordelais a été très dur à accepter ; sans être irrésistible nous avions dominé ce match et nous pensions vraiment pouvoir le gagner dans les prolongations quand arriva ce corner fatal de la dernière minute !!..
La soirée fut d’une tristesse infinie, chacun attendant le moment où il pourrait s’échapper et aller cacher sa détresse ailleurs.
Ce sont là les durs moments que génère le sport mais ça ne reste que du sport, ne l’oublions jamais !
Mon coup de gueule concerne le dopage qui empoisonne le sport, qui sème le doute partout et qui nous empêche de vibrer pleinement aux exploits des sportifs.
Longtemps j’ai été un passionné du Tour de France, ratant rarement une retransmission des grandes étapes de montagne, applaudissant les champions, encore plus quand il s’agissait de Fignon, Hinault et autres Virenque .
Aujourd’hui je n’éprouve plus ce plaisir de regarder cette course ou les autres. Le dopage a détruit mon jouet !
Se demander à chaque exploit s’il est réel, s’il est sans tâche, enlève toute émotion et par là toute admiration pour ces coureurs. C’est malheureux pour tous ceux qui respectent l’éthique !
Sur un plan plus général, la disparition de l’abbé Pierre m’a touché car cet homme symbolise, à mes yeux, tous les gens qui, au quotidien, sans publicité, sans éclairage médiatique, aide les autres, leur apporte soutien et affection.Consacrer sa vie au service des autres est pour moi ce qu’il y a de plus noble !
Dans un monde aujourd’hui de plus en plus individualiste, j’espère qu’il reste encore beaucoup d’ « abbé Pierre » !
A tous, je souhaite pour 2008 plein de bonheur, d’émotions à vivre et à partager dans nos stades ou ailleurs !
Merci Patrice pour la richesse de tes analyses...
Au plaisir, de te lire, encore et encore chaque semaine....