Autant en emporte le vent !


J’ai lu dernièrement un courrier des lecteurs dans la Nouvelle République du Centre Ouest (clin d'oeil aux Tourangeaux !) que je voulais vous partager....
Cette lectrice, Madame Marie Le Saout ( de Monnaie, en Indre et Loire ) , nous explique pourquoi elle supporte de moins en moins les médias qui ouvrent grand le robinet des mauvaises nouvelles…

Je partage son avis !

« Je suis une femme, j’ai 65 ans, j’ai commencé le chemin de saint Jacques de Compostelle à partir du Puy-en-Velay il y a 3 ans, en 2006 pour être précise.
De l’automne 2008 à fin septembre 2009, J’ai traversé l’Espagne en trois étapes, seule, avec mon sac à dos.
Je ne demande pas d’applaudissements, c’est le chemin des gens ordinaires qui se préparent bien, et partent confiants avec un cœur d’enfant, ouvert aux rencontres et à la beauté du monde dont on mesure la diversité.



C’est une épreuve physique et psychologique, mais qui nettoie en profondeur et nous remet à notre place de vivant, avec la belle rencontre de la fraternité sans frontières.
Jusqu’au jour où, de retour, la déferlante des médias m’est retombée dessus.

Le seul fait d’aller acheter un timbre ou la baguette confronte aux gros titres du jour, et même si la seule radio écoutée quand le silence se fait pesant est une radio de musique classique, ces mêmes gros titres vous rattrapent au moment des flash info !
Une forme de désespoir s’insinue de nouveau comme un vrai virus.

Ce qui frappe dès le retour, c’est le zapping permanent, la brutalité, la violence, le cynisme, la superficialité, le tout déversé sur un même plan : la grippe A, la faim dans le monde, les violeurs récidivistes, Sarkozy, Ségolène, La poste, les paradis fiscaux, la fiscalité des accidents du travail, les matches de foot et j’en passe…



Je vous entends : la vie n’est pas un conte de fées, et chacun est libre d’échapper au monde, mais l’avenir des médias ne serait-il pas dans la pédagogie et non dans le matraquage ?
C’est grand mépris de penser que le peuple n’aime que le spectaculaire, les jeux à gratter, le sport transformé en enjeu national guerrier.
Bien souvent, ce peuple est dessaisi du meilleur de lui-même par toutes sortes de manipulations qui le rendent incapable d’analyse, de réflexion, d’altruisme.
Il se renferme sur ses difficultés et sur ses peurs.

Alors, en marche médias de tous pays et de tous bords, dites-nous que la vie est belle quand même, que notre avenir, celui de nos enfants, est entre nos mains, que l’espérance doit être la première fleur à cultiver, pour faire référence à Péguy ! »



Allez, au plaisir de vous lire...
 

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