Imitation Game ... magistral !




Sélectionné dans huit catégories aux Oscars (dont Meilleur film et Meilleur acteur), "Imitation Game" de Morten Tyldum, inspiré de la vie du mathématicien de génie Alan Turing, est, à raison, un des films incontournables de ce début d’année.



Alan Turing rejoint les services secrets britanniques en 1939 pour les aider à décrypter les messages que l’armée allemande envoie via la redoutable machine à coder Enigma.
Réputés incassables, ces codes ont des milliards de combinaisons possibles et ont mis en déroute bien des spécialistes.
Alan Turing trouve là un défi à la hauteur de ses ambitions et de son intelligence.

Mais c’est sans compter sur une hiérarchie militaire obtue, un temps qui joue contre lui et son équipe ainsi qu’une culture du secret qui le met face à des choix personnels douloureux.
S’imbriquant autour de trois périodes (l’avant, le pendant et l’après), ce film qui consacre Benedict Cumberbatch (héro de la série Sherlock) dans le rôle de Turing, est le portrait intime d’un homme qui poursuit un idéal mathématique qui dépasse la résolution d’une énigme.
Se greffe sur cette course effrénée, la quête de sens d’un homme qui s’est toujours vu différent des autres et qui tente, à travers l’approche mécanique, d’appréhender un monde qui est une équation qui le fait souffrir.

"Ce sont ceux dont on attend rien qui font des choses auxquelles nul ne s’attend" : véritable phrase leitmotiv du film (elle revient à trois reprises), cette assertion s’applique à Alan Turing dont l’arrogance aurait bien pu lui coûter sa place au sein de l’équipe chargée de déchiffrer le code.
C’est qu’il détonne, lui l’universitaire misanthrope, au milieu des plus grands cryptologues du pays.
Familier des chiffres, il l’est beaucoup moins du genre humain dont il ne maitrise pas les codes.



L’acteur britannique Benedict Cumberbatch compose en cela un personnage pas si éloigné de celui qui l’a rendu célèbre, l’illustre Sherlock Holmes dans la série de qualité de la BBC.
Son interprétation sensible et solide, qui lui vaudra peut-être un Oscar, fait corps avec le film.
Il a une prestance qui confère à l’ensemble ce ton à la fois sérieux et joueur.
Car c’est ainsi qu’Alan Turing aborde la mission : "C’est un jeu comme un autre !" s’empresse-t-il d’affirmer en toisant la machine Enigma.

C’est là une source de stimulation, ne trouve-t-on d’ailleurs pas dans l’équipe un champion d’échecs et une amatrice de mots croisés ?
L’enjeu n’en reste pas moins présent, ce que le film distille par ponctuation avec des images brèves mais évocatrices du conflit en cours.



Bref, tout cela pour dire que j'ai adoré ce film qui nous fait également découvrir la création des "presque-premiers" ordinateurs !!!!

Voici un extrait qui plante bien le décors ... L'homme et la machine...



Allez, au plaisir de vous lire...

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