Gérer le Stress

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Source futura-sciences.com​ Comprendre et gérer le stress proposé par Jacques Fradin, Docteur en Médecine

Si certains se plaignent du stress, il est dans le même temps assez répandu, dans les milieux professionnels, artistiques comme sportifs, d’affirmer que le stress est nécessaire à la motivation. Il est même de bon ton d’avoir un certain trac (« ça prouve l’engagement »), par exemple, avant une présentation orale ou une réunion importante, avec un gros enjeu à la clé. Or, le trac n’est qu’un stress d’un genre particulier, l’anxiété, sous-tendu par un état neurophysiologique dit de « fuite instinctive », issu lui-même de structures cérébrales très anciennes. Bien sûr, le fait de réussir une prestation malgré le trac est courant, mais est-ce que cela prouve que le trac est nécessaire à la motivation ou à l'adaptation ?

Le stress nous permettrait de nous sentir plus vivant, plus concerné. Il peut avoir pour effet de nous motiver. Attention toutefois à ne pas se laisser envahir au quotidien ! Pour éviter cela, mieux vaut apprendre à gérer son stress.

Dans le monde professionnel ou sportif, celui qui n’a pas le trac est souvent suspecté d’être trop détendu, ce qui dénoterait un certain détachement ou un manque évident de motivation… À moins que – car les avis divergent – il ne s’agisse de l’expression d’un réel charisme, d’un certain talent, d’un véritable don, d’une aisance naturelle ! Alors, comment s’y retrouver ?

Il est un fait aisément observable que de grands orateurs affichent une grande décontraction. Mais sont-ils décontractés parce qu’ils sont « grands orateurs » ou sont-ils « grands orateurs » parce qu’ils sont décontractés ? Et décontraction signifie-t-elle pour autant déconcentration ?

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Pour mieux gérer son stress, il faut avant tout comprendre le phénomène. 

En tout cas, ce qui pousse certains d’entre nous à devoir s’appuyer sur le stress réside en ce qu’ils ressentent parfois, ou sur certains sujets, en l’absence de stress, une sorte de vide intérieur. Cela est particulièrement vrai lorsque nous ne disposons pas d’une vocation suffisante, d’une prédisposition naturelle nommée la « personnalité primaire », ou tempérament.

Le stress serait alors (parfois) rassurant puisqu’il nous permettrait de nous sentir plus vivant, plus concerné, de sentir qu’il se passe quelque chose en nous. Et de le prouver aux autres, pour obtenir de la reconnaissance. Cela peut avoir pour effet de nous motiver quelque peu, car l’attrait du succès, de la reconnaissance, ou la peur de l’échec, de la sanction, peuvent avoir un effet de motivation. Mais cet effet est ordinairement de courte durée.

La manifestation d’un stress est toujours le résultat d’une réaction hormonale en chaîne. Car en fait, pas moins de cinq hormones entrent en jeu : 

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Les cinq hormones du stress et leur rôle

  • L’ACTH est sécrétée par l’hypophyse, une glande située à la base du cerveau. Son rôle est de stimuler les glandes surrénales, qui à leur tour libèrent le cortisol.
  • Le cortisol a pour but de fournir au cerveau un apport en énergie suffisant pour nous préparer à faire face au stress. Il intervient notamment dans la régulation de la tension artérielle, de la fonction cardiovasculaire, de la fonction immunitaire.
  • L’adrénaline, elle, prépare l’organisme à répondre au stress : le rythme cardiaque et la respiration s'accélèrent, la pression artérielle augmente.
  • L’ocytocine intervient notamment au niveau de notre comportement en société. Elle est aussi particulièrement impliquée dans la relation mère-enfant.
  • La vasopressine enfin, est également appelée hormone antidiurétique. Elle permet de réguler les fonctions urinaires et la pression sanguine. Elle joue un rôle important dans la gestion de l’anxiété.

Allez, au plaisir de vous lire ... Enjoy !

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