Joachim Löw, manager sportif de l'année !


Encore une magnifique histoire de points forts.....



Joachim Löw a été élu, ce week-end, manager sportif de l'année.

Pour la première fois, L'Equipe Mag a décidé d'élire le manager sportif de l'année.
Et pour une première, le magazine sportif du samedi a fait un choix surprenant !
Ce n'est pas José Mourinho, auteur d'un formidable triplé avec l'Inter Milan la saison passée.
L'entraîneur du Real Madrid n'est que troisième.
Claude Onesta, champion du monde de handball en 2009 et d'Europe en 2009, prend, lui, la deuxième place du podium.

Et surprise, sur la première marche, on retrouve... Joachim Löw, le sélectionneur de l'Allemagne, élu donc manager sportif de l'année sans avoir rien gagné !!

Le magazine, qui voulait mettre en avant un "gestionnaire de l'humain" a fait appel à un jury venu de différents horizons.
Sous la présidence de Jean-Claude Killy, le triple champion olympique de ski, on retrouve ainsi des personnalités diverses comme Jean Nouvel, l'architecte, ou encore Franck Riboud, président-directeur général de Danone, ou encore Pierre Gagnaire, le restaurateur.
Il y a aussi quelques personnes du monde sportif bien sûr.
Des journalistes aussi, mais surtout Daniel Costantini, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball, Pape Diouf , Bixente Lizarazu ou encore Marie-José Perec.

Les 15 jurés connaissent "l'art de diriger"..., selon L'Equipe Mag, et devaient donner trois noms dans une liste qui leur avait été fournie (trois points pour le premier, deux pour le deuxième et un pour le troisième).

Alors pourquoi Joachim Löw ?, qui a obtenu 27 points, contre 23 pour Onesta, et 20 pour Mourinho.

"Joachim Löw a révolutionné le football allemand en intégrant des joueurs d'origine étrangère. Pour qui connaît l'Allemagne, c'est une une vraie révolution sociétale", avance Lizarazu dans le magazine.
Jean Nouvel trace le même sillon : "Je me fais une idée du manager sportif lié à un lieu et à un milieu humain, afin qu'il laisse un sillage, qu'il développe une identité."
"Joachim Löw me paraît pleinement éligible. Parce-que la fascination n'est pas l'admiration. Je suis fasciné par Mourinho comme on peut l'être des bandits de grand chemin", argumente, de son côté, Pape Diouf, l'ancien président de l'OM.

Derrière, le trio de tête, qui s'est largement démarqué, on trouve Guy Novès, le manager du Stade Toulousain, vainqueur de la Coupe d'Europe 2010, avec 5 points; puis Christian Bauer, l'entraîneur de l'équipe de Russie, au sabre.
Pierre Carraz, entraîneur de Christophe Lemaître, qui est 7e, avec le même nombre de points (2) que Sir Alex Ferguson (Manchester United) et Phil Jackson (LA Lakers).
Enfin, Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull en F1, est dixième, comme Toni Nadal.



L'un de ses secrets sur LA CLE du SUCCES, Joachim LÖW l'explique lui-même dans l'interview que l'Equipe Mag propose...
Comme par hasard, et comme tous les grands managers du même nom, toutes disciplines confondues, il concentre toutes ses ressources et son énergie sur l'optimisation des POINTS FORTS de son équipe, et de chacun des joueurs de son équipe.

Impressionnant, non ?!

Lisez plutôt ces quelques extraits :

Vous êtes entouré d'adjoints, de préparateurs physiques, comme tout sélectionneur, mais vous vous appuyez aussi sur un psychologue et parfois vous faites intervenir des consultants extérieurs, comme Jonah Lomu, ou un ancien basketteur allemand (Denis Wucherer). Une sélection a-t-elle besoin d'autant d'intervenants ?

Je vais prendre un seul exemple, celui du rôle de notre psychologue.
Il assiste aux entraînements, il m'observe, observe les joueurs, les interactions et, ensuite, il vient me parler, me corriger, me critiquer. Sa contribution est vitale pour créer un climat psychologique optimal autour des joueurs...



En fait, le docteur Hans Dieter Hermann est comme le coach du coach...

C'est une partie de ses prérogatives.
Il est comme un oiseau qui survole la vie de notre groupe : il dispose d'une vue globale, d'en haut.
Il voit où peuvent naître les conflits et m'en fait part. Il pointe aussi "mes erreurs" lorsque je m'exprime face à l'équipe.
Moi je ne peux pas être à la fois à l'intérieur et au-dessus.
Mais il intervient aussi individuellement ou en groupe pour aider les joueurs à se concentrer, à se focaliser sur un objectif qui leur à été fixé, et enfin résister à la pression. Il contribue à ce qu'ils gèrent au mieux leurs émotions, dans la victoire comme dans la défaite.

En insistant, dans les deux cas, sur l'aspect positif de ce qu'on fait les joueurs ?

Oui, le message aux joueurs est le suivant :

"Concentre-toi sur le positif, appuie-toi sur tes points forts, tout en cherchant sans cesse à les améliorer. C'est la clé du succés !".
Rappeler aux joueurs leurs qualités, les critiquer, certes, mais en mettant en perspective ce qu'ils ont fait de bien, voilà le credo !.


Leur donner l'impression, même lorsqu'ils se plantent, que ma patience avec eux est presque sans limite, que je garde confiance en eux.
Après les matches, j'appuie sur nos points forts et j'insiste.
Jour après jour.
Sans cesse.
Mais les mots ne sont pas tout.
Les certitudes se fondent surtout sur le travail, la répétition.
Pour aborder la Coupe du Monde avec la certitude que nous serions très durs à battre, on a pu répéter jusqu'à cinquante fois, jour après jour, des situations de jeu pour créer les automatismes. L'automatisation, c'est une des clés du succès.

Quelles sont les autres règles d'or pour manager avec succès une sélection ?

Pour vous imposer vis-à-vis du groupe, il faut avoir une idée claire de là où vous voulez aller, et de comment vous comptez y parvenir.
Il faut jouer la transparence avec les joueurs, leur donner clairement des règles et des valeurs communes.
Cela ne doit pas concerner uniquement les joueurs, mais tout l'environnement de la sélection.
Soit une soixantaine de personnes.




Gérer la vie d'une sélection sur la durée d'un Mondial devient quasi impossible, selon Arsène Wenger. Comment êtes-vous parvenu à maintenir la paix sociale ?

Convivialité.
Indispensable pour la survie en communauté !
Respect des règles de vie.
Respect mutuel.
Et répéter aux joueurs qu'ils représentent une nation. Un peuple.
Que chacun est investi d'un statut d'ambassadeur.
Nous avons dû désamorcer quelques tensions, mais jamais le moindre conflit pendant le Mondial. .../...

Découvrez le reste de ce passionnant article, une véritable leçon de management, dans l'Equipe mag. numéro 1482 du 11 décembre 2010.

Allez, au plaisir de vous lire...

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