Pas de lapin à bord !!

Petit clin d'oeil sur l'univers Marin pendant que les navigateurs du Vendée Globe se font "secouer" dans les mers Australes !!


Comme tous les marins, Florence Arthaud était "un peu superstitieuse et certaines choses sont interdites à bord".

J'aime beaucoup ce passage de son livre "un vent de liberté", lorsqu'elle explique comment elle gère la superstition des lapins... :



On ne peut même pas prononcer son nom !
Il faut dire : "l'animal aux grandes oreilles" ou "le cousin du lièvre".
Il y a tout de même une bonne explication à cette malédiction :autrefois, les animaux étaient conservés vivants sur les navires en bois, avant d'être jetés dans une gamelle et dégustés en sauce.
Les réfrigérateurs n'existaient pas, et c'était donc le seul moyen d'acheminer les animaux en bon état de conservation...
Mais les lapins rongeaient les coques et provoquaient des voies d'eau, mettant en péril la vie de ceux qui les aimaient tant.
Du coup, avant de prendre la mer, j'ai arraché avec frénésie toutes les pages des magazines où était évoquée la bestiole maudite.
Les sous-vêtements que je porte arborent - c'est un logo- deux petis lapins qui s'empapaoutent.
Je les supprime, les extermine aux ciseaux, laissant un joli trou sur mes fringues toutes neuves.



Magnifique Goélette l'Etoile, de la Marine Nationale, sur laquelle j'ai eu la chance de naviguer pendant un an ...

Juste quelques informations complémentaires sur ce passionnant sujet :

Autrefois, les bateaux étaient, bien sûr, tous en bois.
Le calfatage des planches se faisait avec de l'étoupe de chanvre, les cargaisons des bateaux étaient saisies avec des cordes, elles aussi en chanvre, sans oublier tous les "bouts" qui étaient également confectionnés avec des matériaux naturels.

Les lapins étaient embarqués pour être mangés pendant le voyage, au même titre que d'autres animaux.
Ils étaient cependant particulièrement appréciés (tout du moins au début), car cela permettait de lutter contre le scorbut.
Pourtant lorsqu'ils s'échappaient des clapiers et rongeaient le bois du bateau, notamment les membrures, ils provoquaient de nombreux naufrages...

Dès lors, l'animal fut proscrit de tout voyage maritime... ainsi que la prononciation de son nom à bord !
Un voyageur clandestin était même surnommé... un Lapin !!!

Allez, au plaisir de vous lire..

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