Nelson Mandela vient de mourir ce jeudi 5 décembre 2013
Je le croyais " INVICTUS " !
Voici le fameux poème qui lui servait de guide...
Ce poème fut écrit par le britannique William Ernest Henley.
Atteint de tuberculose osseuse à 12 ans, Henley a dû subir l’amputation d’un pied.
Il a écrit le poème "Out of the night that covers me..." (le premier vers ) sur son lit d’hôpital en 1875.
Puis, en 1900, l'éditeur Arthur Quiller-Couch l'a intitulé "Invictus".
William Henley disait lui-même que ce poème était une démonstration de sa résistance à la douleur consécutive à son amputation.
Nelson Mandela avait noté les vers de ce poème sur les murs de sa prison.
Il les lisait et relisait chaque jour, et explique lui même que c'est probablement ce qui l'a fait tenir dans les moments les plus sombres.
Cet homme qui a pu survivre des années en prison (27 années) dans une cellule trop étroite pour sa grande taille,
qui a pu supporter des travaux forcés épuisants,
qui n’a jamais cédé au désespoir, et qui a même trouvé la force de suivre des études pour devenir avocat afin de renforcer sa détermination à lutter contre l’injustice.
Les deux derniers vers du poème de Henley résument bien toute sa philosophie :
I am the master of my fate,
I am the captain of my soul.
C'est une partie de l'histoire du film de Clint Eastwood ...
avec le génial Morgan Freeman dans le rôle de Nelson Mandela.
Voici ce magnifique poème, en Français, puis dans sa version originale, pour les puristes !
Invictus, de William Ernest Henley, 1875.
Hors de la nuit qui me recouvre,
Noire comme un puits d'un pôle à l'autre,
Je remercie les dieux, quoi qu'ils puissent être
Pour mon âme indomptable.
Tombé dans l'étreinte des circonstances
Je n'ai pas gémi ni pleuré à voix haute.
Sous les coups de la fortune
Ma tête est ensanglantée, mais redressée.
Au-delà de ce monde de colère et de pleurs
Ne plane que l'Horreur de l'ombre.
Et pourtant la menace du temps
Me trouve et me trouvera, sans peur.
Peu importe l'étroitesse de la porte,
Le nombre des punitions sur le parchemin,
Je suis le maître de mon destin: I am the master of my fate
Je suis le capitaine de mon âme. I am the captain of my soul.
Version originale de Invictus William Ernest Henley, 1875.
Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.
In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.
Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds, and shall find me, unafraid.
It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll
I am the master of my fate:
I am the captain of my soul.
Allez, au plaisir de vous lire...
5 réactions
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1 De manager-positif -
Merci Stéphane.
"Invictus" (le film) m'a inspiré un article qui trace des parallèles lumineux entre Mandela et le leadership en entreprise :
www.manager-positif.com/b...
2 De Xavier R -
Merci Stéphane. Il faut lire l'autobiographie de Nelson Mandela "Long walk to freedom". Tant qu'on n'a pas fini le livre, il peut paraître curieux qu'il ait intitulé "Longue Marche" une expérience de vie qui a surtout été vingt-sept ans d'immobilité forcée (500 pages du livres...). Parvenu au terme de la lecture, on comprend. Lui a toujours su le point d'arrivée : une Afrique du Sud démocratique et appaisée où tous puissent partager le sentiment et la fierté de former une nation belle et unique. La "longue marche" a surtout été celle des autres, des blancs qui le tenaient derrière les barreaux et dont le gouvernement était un défi à la pensée et une insulte à l'humanité. Et Nelson Mandela a d'autant plus facilement pardonné, tout pardonné et totalement pardonné, en dépit de ces années tuées en prison, qu'il a vu le point d'arrivée : la liberté, pas seulement la sienne, mais aussi celles des blancs, surmontant leurs peurs et leurs préjugés et l'acceptant finalement comme leur président.
Je trouve que le plus bel hommage à Nelson Mandela a été rendu par le premier ministre indien qui a dit que le monde perdait un "Mahatma", une grande âme.
3 De Stephane Bigeard -
4 De Stephane Bigeard -
5 De qDeeTZv -
aha, I like this topic, bookmark this page, huangjintang.