Nous voici arrivés dans ce que nos amis basketteurs appellent le « money time », à savoir la période où les compétitions, les matches se gagnent ou se perdent ! Quelque soit la place que l’on défend ou ambitionne au classement, la pression est là, il faut vivre avec, si possible s’en servir comme allié mais surtout pas se laisser prendre par elle !
Chaque club, au début de saison, définit ses objectifs avec plus ou moins de sincérité, parlant de maintien « façon Guy Roux » ou au contraire rêvant d’Europe pour les plus ambitieux.
Au fur et à mesure de la saison ces objectifs sont revus à la hausse ou à la baisse selon les résultats.
Plus on s’approche de la fin du championnat et plus la réalité s’affiche, car cette compétition se jouant sur 38 journées reflètent assez fidèlement la valeur des équipes : le verdict est sans appel.
Vous avez atteint vos objectifs ou pas ! Ensuite ce sera l’heure des bilans, des analyses pour pouvoir repartir vers une nouvelle saison, rempli d’espérance.
Le trop grand décalage entre les ambitions affichées ou déclarées et les résultats pose problème ; il est difficile de comprendre, surtout lorsqu’on est à l’extérieur du club, pourquoi avec un effectif de qualité ou supposé tel, un technicien compétent et reconnu, des structures matérielles satisfaisantes il existe un tel décalage.
Plein d’explications peuvent être avancées :
- état d’esprit du groupe,
- faillite sur le plan physique,
- message du coach ne passant pas ou plus…..
Bref, il conviendra de trouver les vraies raisons de cette contre performance sous peine de revivre les mêmes déboires par la suite.
Petits ou grands, tous vont souffrir pour atteindre leurs objectifs. Si l’on regarde Arsenal cette année, ce club jouait sur quatre tableaux : championnat, coupes de la Ligue, Cup et Champion’s League, avec une priorité pour le championnat et la Coupe d’Europe.
Après un départ canon et un football qui enchantait toute l’Europe, ils viennent de subir une élimination en Champion’s League contre Liverpool après des matches mémorables et semblent pour l’instant décrochés dans la course au titre.
Si cela se confirme, leur saison sera considérée comme un échec.
La saison dernière avec Lyon, malgré un sixième titre décroché, l’élimination en Ligue des Champions face à la Roma et la finale perdue contre Bordeaux ne fut pas une saison réussie !!Chacun dans ce money time va tout faire pour atteindre son objectif de départ, à l’exemple de l’OM visant la qualification en Champion’s League, ou un objectif revu à la baisse comme Lens luttant afin d’éviter la relégation.
Dans ces « moments chauds », il convient de garder un maximum de calme, de ne compter que sur soi-même et bien sûr de faire preuve de la plus grande solidarité et combativité pour espérer réussir.
L’état d’esprit est primordial, c’est grâce à lui que les choses les plus désespérées peuvent tourner.
Combien de renversements invraisemblables de situations a-t-on vécu dans le sport en général et dans le football en particulier ? Je me rappellerais toute ma vie cette finale de Ligue des Champions à Istanbul, où les Reds de Liverpool menés 3-0 à la mi-temps face au Milan AC, ont réussi à revenir au score pour finalement l’emporter aux tirs au but !!
Cette capacité à se surpasser, à refuser l’inéluctable fait partie de la panoplie des Grands.
Messieurs « money time », à vous de jouer !
Patrice Bergues.